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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 09:26

Les moines de Tibhirine bientôt béatifiés

 

Communiqué des évêques d’Algérie :

Annonce de la béatification de dix-neuf de nos frères et sœurs :

Notre Église est dans la joie. Le Pape François vient d’autoriser la signature du décret de béatification de "Mgr Pierre Claverie et ses 18 compagnes et compagnons". La grâce nous est donnée de pouvoir faire mémoire de nos dix-neuf frères et sœurs en qualité de martyrs, c’est-à-dire, (selon le sens du mot lui-même), de témoins du plus grand amour, celui de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Devant le danger d’une mort qui était omniprésent dans le pays, ils ont fait le choix, au risque de leur vie, de vivre jusqu’au bout les liens de fraternité et d’amitié qu’ils avaient tissés avec leurs frères et sœurs algériens par amour. Les liens de fraternité et d’amitié ont ainsi été plus forts que la peur de la mort.

Nos frères et sœurs n’accepteraient pas que nous les séparions de ceux et celles au milieu desquels ils ont donné leur vie. Ils sont les témoins d’une fraternité sans frontière, d’un amour qui ne fait pas de différence. C’est pourquoi, leur mort met en lumière le martyre de nombre de ceux et celles, algériens, musulmans, chercheurs de sens qui, artisans de paix, persécutés pour la justice, hommes et femmes au cœur droit, sont restés fidèles jusqu’à la mort durant cette décennie noire qui a ensanglanté l’Algérie.

Aussi notre pensée rassemble dans un même hommage tous nos frères et sœurs algériens, ils sont des milliers, qui n’ont pas craint eux non plus de risquer leur vie en fidélité à leur foi en Dieu, en leur pays, et en fidélité à leur conscience. Parmi eux nous faisons mémoire des 99 imams qui ont perdu la vie pour avoir refusé de justifier la violence. Nous pensons aux intellectuels, écrivains, journalistes, hommes de science ou d’art, membres des forces de l’ordre, mais aussi aux milliers de pères et mères de famille, humbles anonymes, qui ont refusé d’obéir aux ordres des groupes armés. Nombre d’enfants ont aussi perdu la vie emportés par la même violence.

Nous pouvons nous arrêter à la vie de chacun de nos dix-neuf frères et sœurs. Chacun est mort parce qu’il avait choisi, par grâce, de rester fidèle à ceux et celles que la vie de quartier, les services partagés, avaient fait leur prochain. Leur mort a révélé que leur vie était au service de tous : des pauvres, des femmes en difficultés, des handicapés, des jeunes, tous musulmans. Une idéologie meurtrière, défiguration de l’islam, ne supportait pas ces autres différents par la nationalité, par la foi. Les plus peinés, au moment de leur mort tragique, ont été leurs amis et voisins musulmans qui avaient honte que l’on utilise le nom de l’islam pour commettre de tels actes.

Mais nous ne sommes pas, aujourd’hui, tournés vers le passé. Ces béatifications sont une lumière pour notre présent et pour l’avenir. Elles disent que la haine n’est pas la juste réponse à la haine, qu’il n’y a pas de spirale inéluctable de la violence. Elles veulent être un pas vers le pardon et vers la paix pour tous les humains, à partir de l’Algérie mais au-delà des frontières de l’Algérie. Elles sont une parole prophétique pour notre monde, pour tous ceux qui croient et œuvrent pour le vivre ensemble. Et ils sont nombreux ici dans notre pays et partout dans le monde, de toute nationalité et de toute religion. C’est le sens profond de cette décision du Pape François. Plus que jamais, notre maison commune qu’est notre planète a besoin de la bonne et belle humanité de chacun.

Nos frères et sœurs sont enfin des modèles sur le chemin de la sainteté ordinaire. Ils sont les témoins qu’une vie simple mais toute donnée à Dieu et aux autres peut mener au plus haut de la vocation humaine. Nos frères et nos sœurs ne sont pas des héros. Ils ne sont pas morts pour une idée ou pour une cause. Ils étaient simplement membre d’une petite Eglise catholique en Algérie qui, bien que constituée majoritairement d’étrangers, et souvent considérée elle-même comme étrangère, a tiré les conséquences naturelles de son choix d’être pleinement de ce pays. Il était clair pour chacun de ses membres que quand on aime quelqu’un on ne l’abandonne pas au moment de l’épreuve. C’est le miracle quotidien de l’amitié et de la fraternité. Beaucoup d’entre nous les ont connus et ont vécu avec eux. Aujourd’hui leur vie appartient à tous. Ils nous accompagnent désormais comme pèlerins de l’amitié et de la fraternité universelle.

Alger, le 20 janvier 2018

+ Paul Desfarges, archevêque d’Alger
+ Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran
+ John MacWilliam, évêque de Laghouat
+ Jean-Marie Jehl, administrateur de Constantine

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 13:36
Un couple à Tibhirine

Depuis le 17 avril 2015, ce livre est disponible à la vente.

Avec quelques mois de recul, nous avons tenté une relecture de certains moments vécus pendant notre séjour en Algérie, notamment au monastère de Tibhirine.

C'est en réponse à de nombreuses sollicitations que nous avons finalement accepté de livrer ce témoignage, espérant qu'il pourra "apporter un éclairage personnel aux questions que se posent tant d'amis et de lecteurs inconnus".

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 17:11
Après Tibhirine

Voilà ! Ce n’est pas sans une certaine nostalgie que nous terminons maintenant ce blog qui nous a relié à vous pendant deux ans. Merci de nous avoir ainsi accompagnés à distance !

Des articles sont restés en suspens. Nous aurions aimé vous parler

  • du lien entre Charles de Foucauld et les moines,
  • d’un mariage algérien où nous avons été invités chacun de notre côté,
  • de la vie ici et là...

Mais nous sommes rentrés en France et nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Depuis notre retour, l’Algérie reste très présente dans notre cœur et nos rencontres :

  • En juillet, nous avons retrouvé Anne-Marie, la sœur de Pierre Claverie, au cours d’une session animée par Jean-Jacques Pérennès à Dol de Bretagne ;
  • En août, en Bretagne, nous avons fait la connaissance du frère et de la belle-sœur de sœur Colette, décédée en 2012 à Adrar ;
  • En septembre, c’est Annie, notre amie de Mascara, qui est venue nous rendre visite à Cesson ; Annie est la sœur de Bernadette Chantal, petite sœur de Jésus décédée à Béni-Abbès en 2013.
  • En septembre, nous avons vu à Rennes, les amis de Martine, petite sœur du Sacré-Coeur, qui vit à Tamanrasset.
  • En octobre, c’est notre ami Alphonse qui venu chez nous à Cesson-Sévigné, avant sa participation au pèlerinage du journal « La Croix » qui l’a conduit à Tibhirine ;
  • En octobre, à Paris, nous avons rendu visite à une tante d’Anne et aux sœurs de sa communauté de St Augustin (dont plusieurs avaient enseigné en Algérie) ;
  • A Rennes, nous avons retrouvé Matthieu et Pauline, les jeunes étudiants rencontrés aux Glycines qui étaient venus en visite à Tibhirine en juin dernier ;
  • Nous dinons cette semaine avec Charles venu d’Oran à Rennes chez ses enfants, où il est pour quelques jours ;
  • Etc. etc.

Pour clore ce temps de volontariat, nous venons de vivre deux autres étapes :

Après Tibhirine
  • A Issy-les-Moulineaux, en région parisienne, un WE de relecture avec la D.C.C., l’organisme qui nous avait envoyé en coopération. Nous y avons retrouvé une centaine d’autres volontaires « sur le retour » après 12, 18, 24 mois, voire davantage à l’étranger. Parmi eux : nos amis Thibault et Cécile (avec Basile et Zénaïde), Claire, Thibault, qui étaient en Algérie en même temps que nous.

Le premier soir, chacun a présenté un objet qui lui évoquait son temps de volontariat : théière, vêtements, calebasse, bijoux, sacs ... un monde coloré et varié s’est étalé sous nos yeux...

Les deux jours suivants nous étions répartis en groupes de six volontaires pour relire la mission qui nous avait été confiée.

Après Tibhirine
  • En novembre, nous avons rencontré les moines trappistes de Notre-Dame de Bellefontaine qui nous avaient parrainés tout au long de notre séjour à Tibhirine..

Quelle forte impression en entrant dans la salle du chapitre où nous attendaient 24 des 26 moines de la communauté !

Leur dire en quelques mots ce que nous avons vécu à Tibhirine relevait d’une véritable gageure... à nous qui avions tant parlé de leur vie, qui avions essayé de faire découvrir aux visiteurs et pèlerins ce qu’est la vie des moines trappistes.

Nous avons passé une demi-heure avec eux avant de partir ensemble en silence et dans le noir chanter complies dans la chapelle de l’abbaye...

Voilà deux années qui ne peuvent se boucler sans suite...

Elles s’ouvrent maintenant sur d’autres projets à vivre ici :

  • des liens avec l’association des « Amis de l’Algérie » ;
  • la participation au S.R.I. (Service des Relations avec l’Islam) ;
  • Une formation à l’université catholique d’Angers sur l’Islam...

 

 

Après Tibhirine

Pour nous, la porte ne se ferme donc pas...

Pour nos proches aussi elle se prolonge.

Vous pourrez en avoir un écho dans le film réalisé par notre fille Christelle :

« Mes parents à Tibhirine »

Merci à vous tous qui nous avez accompagnés et soutenus pendant deux ans par la lecture silencieuse de notre blog.

Bon vent à chacun ! MERCI ! SAHHA !

 

Lors de notre départ en 2011, nous avions été marqués par une phrase du prophète Isaïe. Nous vous la transmettons en guise de conclusion :

 

 Elargis l’espace de tente

Déploie sans hésiter la  toile de ta demeure

Allonge tes cordages, renforce  tes piquets

Car à droite et à gauche tu vas déborder.

(Isaïe 54, 2-3)

Sur cette carte du monde, chaque gommette indique la provenance de visiteurs à Tibhirine en 2012-2013..

Sur cette carte du monde, chaque gommette indique la provenance de visiteurs à Tibhirine en 2012-2013..

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 14:38

Si vous le voulez bien, nous allons revenir un instant sur le vitrail de la chapelle du monastère à Tibhirine. Vous savez ? Celui qui a été pendant longtemps une énigme. Cf. articles précédents :

"La chapelle" du 11 novembre 2012

"Le médaillon insolite" du 27 novembre 2012

"Fin de l'énigme sur le vitrail" du 8 février 2013

Eh bien ! Il y a du nouveau.

Récemment, nous venons de recevoir un message.

Avec l'autorisation de son auteur, nous vous en transmettons un extrait :

"J'ai lu avec intérêt votre article sur 'l'énigme du pélican' dans Pax et Concordia[1]. Il se trouve qu'étant avec le Frère Jean Pierre Schumacher à Midelt la semaine passée, je lui ai présenté cet article. Il m'a dit, avec un léger sourire : 'C'est moi qui ai remonté ce vitrail à l'envers'. Voilà le coupable, auto-désigné! Le prêtre qui lui avait fait don de l'ensemble du vitrail, de passage à Tibhirine, lui avait signalé son erreur et indiqué qu'il s'agissait d'un pélican, que Frère Jean Pierre n'avait pas reconnu."

[1] Il s’agit du journal de l’Église chrétienne d’Algérie. Vous pouvez le trouver prochainement sur le site "Eglise d'Algérie" -Pax et Concordia n°15.

Jean-Pierre (photo prise sur Internet). Pour voir le livre du Fr. Jean-Pierre et . Ballet, cliquer sur la photo.Jean-Pierre (photo prise sur Internet). Pour voir le livre du Fr. Jean-Pierre et . Ballet, cliquer sur la photo.

Jean-Pierre (photo prise sur Internet). Pour voir le livre du Fr. Jean-Pierre et . Ballet, cliquer sur la photo.

Nous savons donc désormais d'où vient l'erreur au remontage du "médaillon insolite", ce qui confirme, si besoin en était, la signification réelle de ce vitrail.

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 17:07
Besslama - Au revoir

Chers amis lecteurs,

Comme vous le savez probablement, nous avons quitté l'Algérie pour la France à la fin du mois de juin. Avant de fermer notre blog, nous avions l'intention de publier quelques articles complémentaires sur d'autres lieux visités et d'autres personnes rencontrées...

L'hospitalisation d'Hubert en urgence pour soigner un genou défaillant nous conduit à modifier nos projets. C'est pourquoi nous allons suspendre nos envois... au moins quelque temps ! Nous verrons plus tard s'il est possible de conclure en images.

Quoi qu'il en soit, nous ne pouvions pas suspendre - même provisoirement - nos publications sans vous remercier de nous avoir accompagnés tout au long de notre aventure. Cette aventure, hautement "improbable" il y a moins de trois ans, nous a beaucoup marqués et nous espérons qu'elle aura des conséquences dans la nouvelle étape qui s'ouvre à nous en France...

Merci donc à vous tous qui, silencieusement ou par vos petits messages, avez su nous soutenir, nous encourager et partager à distance notre expérience. MERCI.

Nous n'oublions pas que, dans une fidélité impressionnante, de nombreuses personnes restent discrètement présentes à nos amis algériens, témoignant de la gratuité de l'amour.

Ne les oubliez pas non plus !.

Concluons : l'accueil que nous avons reçu en Algérie est merveilleux ! A notre tour, apprenons à accueillir l’autre. La rencontre pourra déboucher sur un vrai dialogue si nous cherchons à nous changer plutôt que de chercher à changer l'autre !

Merci à tous et très bon été !

Hubert et Anne

Les Béatitudes et le Notre Père: prières chrétiennes en calligraphie arabe ; coucher de soleil sur l'Atlas vu de notre logement.Les Béatitudes et le Notre Père: prières chrétiennes en calligraphie arabe ; coucher de soleil sur l'Atlas vu de notre logement.
Les Béatitudes et le Notre Père: prières chrétiennes en calligraphie arabe ; coucher de soleil sur l'Atlas vu de notre logement.

Les Béatitudes et le Notre Père: prières chrétiennes en calligraphie arabe ; coucher de soleil sur l'Atlas vu de notre logement.

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 06:29

« Si vous allez à Alger, retenez ce nom : Boucebci ! C’est le nom d’un grand psychiatre avec lequel j’ai travaillé ; il a été assassiné en 1996 ; essayez de rencontrer son épouse, j’aimerais la connaître ». Voilà le conseil que nous a donné avant notre départ en 2011 le Professeur André Badiche, psychiatre de Rennes.

Boucebci

Nous avons cherché sur Alger et constaté que, de fait, le professeur Boucebci était bien connu ici et que chacun saluait sa mémoire… De questions en réponses, d’indices en renseignements précis, nous avons réussi à retrouver Annette son épouse. Cette année nous avons eu la joie d’être reçus plusieurs fois chez elle et, en mai, nous avons visité la Fondation Mahfoud Boucebci qui prolonge l’action de son mari.

Le 15 juin, un colloque était organisé pour marquer le 20ème anniversaire de l’assassinat du professeur Boucebci. A cette occasion un hommage lui a été rendu ainsi qu’à son disciple le docteur Abdelkader Ouaâr, premier vice-président de la Fondation depuis son origine, mais décédé accidentellement il y a quelques mois.

Boucebci

Mahfoud Boucebci,

Mahfoud Boucebci, né en 1937 à Miliana, d'une famille originaire de Kabylie, était un psychiatre et universitaire algérien. Il est l'un des pères de la psychiatrie algérienne

« Le professeur Mahfoud Boucebci, psychiatre de renommée internationale, était à la fois chercheur et clinicien, universitaire en prise avec la réalité. Son action et ses engagements majeurs se dévoilaient dans le champ social.

Diplômé en neuropsychiatrie de la faculté de Marseille, il poursuit sa formation en neurologie et encéphalographie à Paris. Il exerce ensuite à l’hôpital Mustapha d’Alger où il crée un laboratoire d’EEG. En 1972, il est reçu brillamment à l’agrégation de psychiatrie et nommé médecin-chef de la clinique universitaire Les Oliviers, Bir Mourad Raïs, à Alger. En 1985, le professeur Boucebci prend ses fonctions de médecin-chef de l’hôpital Drid Hocine, à Kouba.

Lauréat à deux reprises du Prix maghrébin de médecine, il était également président de la Société algérienne de psychiatrie. Il fut membre fondateur des Rencontres franco-maghrébines de psychiatrie, vice-président de l’Association internationale de psychiatrie de l’enfant & de l’adolescent et membre de nombreux comités scientifiques.

Sa bibliographie comprend plus de 190 titres qui témoignent de la diversité de ses centres d’intérêt. »

«Être psychiatre, c’est emprunter une longue route, pas toujours facile, mais mon souhait c’est qu’au terme d’une longue, riche carrière réussie, vous puissiez vous dire : ‘’j’ai chaque jour essayé de soigner la souffrance sans jamais en tirer un profit, j’ai chaque jour respecté l’homme dans son essence libertaire‘’ »
Pr Mahfoud Boucebci, le 2 décembre 1990

« […] Membre fondateur, en 1985, de la première Ligue des droits de l’homme dans son pays, il militait pour une démocratie laïque. Il avait pris position pour le droit des femmes, des adolescents, et des exclus de la société algérienne. ….. Boucebci, âgé de 56 ans, fut assassiné le 15 juin 1993 devant l’hôpital Drid-Hocine de Kouba (banlieue d’Alger) qu’il dirigeait, laissant une épouse et des enfants (….)

Ayant formé plusieurs générations de psychiatres algériens, il participa par ailleurs très activement à la formation des autres médecins, des psychologues, du personnel paramédical et des éducateurs que réclamait son pays. Le Professeur Mahfoud Boucebci contribua de façon discrète mais efficace à la création et à l'essor de mouvements associatifs dynamiques : Parents d'Enfants Handicapés, Familles Adoptives, Planning Familial. Il s'est toujours attaché au respect de la Vie, des Droits de l'homme, de l'Enfant et de la Femme.

Son travail clinique personnel et ses recherches l'avait convaincu de la nécessité de sensibiliser ses concitoyens au sort des exclus : enfants abandonnés, mères célibataires, toxicomanes, jeunes "à la dérive".

Il témoignait pour eux, estimant que ce n'est qu'en se confrontant à ses tabous et à ses manques, qu'une société peut s'adapter, survivre et progresser ».

Salima Tlemçani, dans El Watan du jeudi13 juin, conclut son article en disant : « Vingt ans après sa disparition, même s’il manque terriblement à la famille des psychiatres, le professeur reste néanmoins toujours vivant dans les esprits. Il est le symbole du sacrifice pour une Algérie debout »

Pour nous qui sommes à Tibhirine, nous considérons que le Professeur Mahfoud Boucebci fait partie des personnes qui ont fait le don de leur vie aux Algériens.

Boucebci

La Fondation

Un an après la mort de Mahfoud Boucebci, la Fondation est née pour prolonger sa démarche pluridisciplinaire et impulser un nouvel élan en témoignant de ses engagements et en agissant directement tant dans le domaine scientifique que culturel.

Créée pour assister les personnes ayant vécu un événement grave durant la décennie noire, la Fondation s’est adaptée aux besoins de la société. C’est un centre de prise en charge des enfants victimes de violences et de leurs familles ; Centre de documentation et de formation en santé mentale ; c’est un espace d’ergothérapie. Chaque année un colloque est organisé sur un thème de société..

Salle de jeux, lectures, contes, ergothérpie et bureau de consultations.Salle de jeux, lectures, contes, ergothérpie et bureau de consultations.Salle de jeux, lectures, contes, ergothérpie et bureau de consultations.

Salle de jeux, lectures, contes, ergothérpie et bureau de consultations.

Boucebci

Avec notre fils Jean-Baptiste, infirmier psychiatrique à Rennes, nous avons eu la chance de visiter la Fondation installée dans une cité populaire de la périphérie algéroise : la Cité des Bananiers. Nous avons rencontré quelques-unes des personnes qui y travaillent, découvert les locaux et l’équipement utilisés pour les consultations et les ateliers thérapeutiques, admiré la bibliothèque spécialisée accessible aux professionnels du secteur. Parmi ces ouvrages figure un manuel conçu par l’équipe de la Fondation et utilisé en 2012 /2013 dans plusieurs sessions de formation pour sensibiliser les enseignants à la lutte contre la violence à l’école.

Le colloque

Cette année, sous l’intitulé « Trans-maître », la Fondation a choisi de poser la question de la transmission. Que transmettons-nous et comment ?

Voici les titres des interventions très intéressantes que nous avons pu suivre dans la journée :

Transmettre le savoir : un devoir et une exigence éthique par le Dr Mahmoud Boudarene

L’œuvre de Boucebci dans l’épistémologie psychologique par Mme Dalila Samaï-Haddadi

Les grands hommes ne meurent jamais : la transmission de leur savoir continue d’éclairer les esprits par Mme Razika Zobiri

Transmission, mémoire, identité par Mme Djoher Amhis-Ouksel.

Je retiens quelques phrases :

« La clinique des Oliviers était le lieu du savoir ; le professeur Boucebci nous donnait son temps sans compter, avait de l’affection pour ses élèves et nous éveillait à l’amour du savoir…
Il n’était pas un gourou, il croisait différentes sommités de psychiatrie ; il voulait que nous restions ouverts à d’autres idées ; il voulait que nous partagions à d’autres ce que nous savions »

« Pour lui, un sujet n’était jamais clos il disait : c’est à étudier… »

« Le courage de Boucebci est qu’il a brisé tous les tabous. »

« Boucebci a été jusqu’au don de soi »

« On a voulu nous imposer un projet culturel réducteur, il s’y est opposé, il l’a payé de sa vie »

« Le savoir ne vaut que s’il est partagé
Le savoir est connaissance utile que s’il est transmis »

« Le passé ne doit pas être évoqué pour s’y figer mais doit aider pour continuer »

« Celui qui connait son passé a les clés de son avenir »

« Nous sommes les héritiers de ceux qui sont morts
Nous sommes les associés de ceux qui sont vivants
Nous sommes la providence de ceux qui naitront. »

« J’ai beaucoup appris de mes maitres
J’ai beaucoup appris de mes compagnons
Ce sont les étudiants qui m’ont le plus appris. »

BoucebciBoucebciBoucebci
BoucebciBoucebci
Boucebci

Le professeur André Badiche avait envoyé un hommage à la mémoire du professeur Boucebci avec lequel il avait travaillé et, pour le Dr Abdelkader Ouaâr, un hommage très familial et touchant a été lu par sa fille. Le prix de la Fondation a été remis cette année à la famille du Dr Ouaâr.

Un artiste, Monsieur Azwaw Mammeri, accompagne la fondation depuis de nombreuses années. Il est notamment l’auteur des œuvres qui décoraient la salle du colloque. Le symbole de la continuité du temps et des trois mondes : des vivants, des morts, des esprits, nous évoquait bien le triskell breton.

Pour les aider

Pour mener à bien ses projets la Fondation a besoin de notre soutien.

Il est possible d’adhérer à la Fondation Boucebci.

Contact sur place :

Cité des Bananiers Ilot 9 Mohammadia 16130 ALGER

Tel (213)21 89 66 82

fmboucebci@yahoo.fr

Travaux d'enfants.-- Avec Annette Boucebci dans le bureau de la FondationTravaux d'enfants.-- Avec Annette Boucebci dans le bureau de la Fondation

Travaux d'enfants.-- Avec Annette Boucebci dans le bureau de la Fondation

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 12:59
Sortie du C.A.C.

Non ! Ce n’est pas le C.A.C. 40 !

Nous n’étions pas quarante, mais quatre-vingts... pour la sortie annuelle du Centre Amitié Culture, alias C.A.C.

Vous savez ?... C’est cet établissement situé à Bordj El Kiffan, à la sortie Est d’Alger, où nous sommes intervenus sur plusieurs journées au cours de l’année pour chercher avec les formateurs quelle pédagogie adopter pour les enfants et les jeunes qui rencontrent des difficultés dans leurs études. (Cf. article du 13 décembre 2012).

On se rassemble pour le départ.

Sœur Rosita, la Directrice, vérifie si tout le monde est là.

Si vous cliquez sur la photo, vous verrez l'attente du chauffeur.

Au total, ce sont trois bus et deux voitures qui ont transporté enfants, parents, animateurs, formateurs jusqu'à Tipaza. (Cf. article du 13 janvier 2012). Nous avons commencé par une halte sur le port.

..

.

Pendant qu’enfants et parents se dispersent sur les quais pour faire un tour à cheval ou en bateau, nous avons flâné au milieu d’une foule multicolore. Pour nous deux, ce fut une belle immersion au milieu des familles algériennes.

Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !
Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !
Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !

Bord de mer... Ce n'est pas encore l'océan ! Mais cela nous donne un avant-goût de l'été à venir !

C’est ensuite dans un jardin public que nous avons pique-niqué sous les pins sur les pentes qui descendent vers la « grande bleue ». Les enfants ont profité des jeux...

Sœur Rosita est heureuse de voir tout le monde se détendre...

Sortie du C.A.C.Sortie du C.A.C.
Sortie du C.A.C.Sortie du C.A.C.Sortie du C.A.C.
Sortie du C.A.C.Sortie du C.A.C.Sortie du C.A.C.
Sortie du C.A.C.Sortie du C.A.C.

Pendant que les cars nous ramenaient vers le site des ruines romaines que les familles ont parcouru au pas de charge, nous avons attendu au milieu des restaurants dans des senteurs de poisson grillé et des boutiques de souvenirs locaux... récents (made in China) ou anciens (antiquaires).

Après cette bonne journée ensoleillée, nous sommes rentrés heureux et fourbus au C.A.C.

Certains n’ont pas trouvé long le trajet de retour. Et pour cause !

Tout le monde se disperse pour rentrer chez soi...Tout le monde se disperse pour rentrer chez soi...
Tout le monde se disperse pour rentrer chez soi...

Tout le monde se disperse pour rentrer chez soi...

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 11:24
Le musée du Bardo

Lorsque Jean-Baptiste est venu nous voir en Algérie, nous avons visité le musée national du Bardo avec lui. Construite à la fin du XVIIIème siècle par un riche tunisien pour en faire un « djenan », c'est-à-dire une résidence d’été entourée de jardins et de vergers, agrémentée de fontaines et de bassins, cette villa mauresque a été classée monument historique en 1985. Elle est d’un parfait style ottoman, caractérisé par des portes basses, des chicanes et une cour fermée. Située à l’origine à l’écart d’Alger, elle a été rattrapée et environnée par la ville. On la trouve maintenant dans le quartier appelé « Mustapha Pacha ».

En 1930, l'édifice avait été inauguré comme un musée de préhistoire et d’ethnographie à l'occasion du centenaire de la colonisation en Algérie.

Depuis six ans, ce musée était fermé pour restauration. Les travaux sont maintenant terminés et les portes ont été rouvertes en avril 2013. Les collections n’ont pas encore été remises en place, mais les lieux méritent à eux seuls une visite...

Le musée du BardoLe musée du BardoLe musée du Bardo

La « cour de marbre » [...] est un espace de circulation, de convergence, de rayonnement et aussi de convivialité par la diversité de ses salons d’apparat ouverts ou fermés

Le musée du BardoLe musée du BardoLe musée du Bardo

La « sqifa » est un salon où les invités du maître de céans attendaient avant d’être reçus. Elle est surmontée de deux volutes en berceau. On peut y admirer une grande variété de faïences assemblées en panneaux muraux encadrés d’une frise en plâtre sculpté.

Plusieurs niches arquées sont creusées le long d’un mur et confèrent à ce salon un charme particulier.

Le musée du Bardo
Le musée du BardoLe musée du Bardo

Le « patio » est un autre espace majeur où s’articulent des chambres plus longues que larges. Il est assez atypique car, contrairement aux demeures citadines de la même époque, sa configuration n’est pas cruciforme. Il n’est pas central et il est surmonté d’une coupole.

On accède à la « chambre de la favorite » par une galerie composée de cinq arcs outrepassés et exhaussée de la cour par deux marches en marbre. Ses murs sont richement lambrissés de faïences et elle présente en renfoncement des quatre côtés des arcs en plâtre sculptés et peints de motifs floraux.

Chambre de la favorite et son plafondChambre de la favorite et son plafond

Chambre de la favorite et son plafond

Le « café maure »

et le « Hammam »

A gauche : le café maure  -  A droite : le hammam.A gauche : le café maure  -  A droite : le hammam.

A gauche : le café maure - A droite : le hammam.

La décoration est exceptionnelle avec des bois précieux, des céramiques et des fers forgés.

Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...
Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...
Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...
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Pour admirer ces poignées de porte et ces céramiques, n'hésitez pas à cliquer sur chaque photo qui retrouvera ainsi son format initial...

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 18:36
Week-end D.C.C.

Douze ! Nous sommes douze volontaires pour la solidarité envoyés par le même organisme en Algérie ... Nous sommes sur des postes variés et dans différents lieux. Le fait d’être D.C.C. est un lien entre nous et nous avions projeté un WE à vivre ensemble pour ce mois de mai à Alger.

D.C.C. = Délégation Catholique pour la Coopération. (Cf. lien)

Voilà ceux qui ont pu venir (de gauche à droite...) :

Laure et Benoit, jeune couple, en poste à Constantine ;

Nous deux à Tibhirine ;

Thibault qui est venu pour un service à Ouargla mais qui est pour le moment à Ghardaïa ;

Cécile qui attend un deuxième enfant ;

Anne qui est sur Alger ;

Thibault, le mari de Cécile. Ils sont sur Alger, Basile sur les épaules de son papa ;

Claire qui habite à Bouzareah, le point le plus élevé d’Alger..

Il manque : Anne et Patrick puis Catherine ; tous les trois sont sur Ghardaïa.

Week-end D.C.C.

Les « postes », c’est -à-dire nos fonctions, vont de l’accueil en différents lieux d’Algérie et conseil en bibliothèques universitaires au cours de français, du management dans un centre de formation professionnelle à la formation d’éducatrices spécialisées, en passant par l’appui aux travaux immobiliers, la numérisation d’une collection de diapositives d’archives ou l’animation de groupes de paroles pour femmes.

Claire, très expérimentée en organisation, nous a fait choisir la date, le lieu et le programme avec beaucoup de savoir-faire ; malheureusement les distances en Algérie sont immenses ! et, pour les trois volontaires de Ghardaïa, il était difficile de nous rejoindre. Le choix s'est porté sur Alger pour éviter un trajet à Cécile qui attend incessamment sous peu son deuxième rejeton !

Le WE eut donc lieu chez les jésuites d’Alger à Ben Smen et nous avions tous opté pour un temps de relecture de notre expérience avec l’aide d’Olivier, jésuite, venu justement faire le point avec les J.V.I. = Jeunes Volontaires Ignatiens, soit six du groupe D.C.C., d’une pierre deux coups !

Olivier nous a proposé un texte en huit points , chaque partie se terminant par des questions de relecture ... à chacun de choisir la question sur laquelle il veut s’arrêter... puis temps de partage entre nous .

Olivier et ses auditeursOlivier et ses auditeursOlivier et ses auditeurs

Olivier et ses auditeurs

Par exemple :

« Qu’a produit en moi la rencontre de musulmans ... étonnement, estime, rejet ? ...A-t-elle changé la représentation de Dieu pour moi ?...»

« Ai-je éprouvé un mur entre la façon dont l’algérien musulman s’identifie et ce qui m’identifie ?... »

« Ai-je fait l’expérience d’être passé moi-même par l’épreuve de l’étranger... ? »

Ce fut un WE de détente :

On boit à la santé des absents, on fête les anniversaires, on joue et on rit à en perdre le souffle.

Week-end D.C.C.Week-end D.C.C.Week-end D.C.C.
Week-end D.C.C.Week-end D.C.C.

WE d’échanges, dont un temps de "regards croisés" sur des textes concernant l’Islam.

Week-end D.C.C.Week-end D.C.C.Week-end D.C.C.

Temps spirituel

La messe a lieu comme dans beaucoup de lieux ici dans ce pays : assis à l’algérienne autour de la "meida", petite table basse que l’on trouve ici, dans toutes les maisons.

Week-end D.C.C.Week-end D.C.C.

La famille DCC d'Algérie va se disperser.... d'autres viendront prendre le relais.

Pour nous, ce n'est qu'un au-revoir ! Nous nous retrouverons en France, un an ou deux ans passés ici en Algérie, cela crée des liens.

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 07:03
Guemar

Suite et fin du récit d'Hubert

1er mai...

Nous avions prévu une visite à El Oued, à l’est de Touggourt. Mais l’ami d’un ami d'un ami de Claire D. (vous avez suivi ?), prévenu par téléphone, nous attendait à Guémar. C’est juste à côté de El Oued, pas très loin de la frontière tunisienne.

Nous avons fait la connaissance de Laïd au syndicat d’initiative de Guémar où il nous avait donné rendez-vous et qu'il ouvrait exprès pour nous. Après un verre d’eau d’autant plus apprécié qu’il faisait très chaud, Laïd nous a emmenés dans une carrière de gypse à ciel ouvert. Il nous a fait découvrir un four artisanal à plâtre alimenté au feu de bois. L’un des derniers probablement... ce plâtre sert à faire toutes les décorations que l'on voit dans les bâtiments publics comme la poste d'Alger ou chez des particuliers.

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De là, nous avons gagné l’école de Guémar. Notre ami s’était personnellement investi dans la fête du centenaire de cette école en 2007. Nous avons apprécié d’entrer dans les salles de classe, de voir les livres et le matériel pédagogique utilisés.

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Puis, quelques kilomètres plus loin, nous avons été conduits dans une grande propriété qui est un peu comme une maison secondaire. On y trouve un petit élevage de chameaux, une tente de touaregs, quelques objets anciens, et surtout une maison aménagée en style d’ « écomusée » avec les dispositions des pièces à l’ancienne autour d’une cour carrée, un mobilier traditionnel et des outils artisanaux... mais un confort moderne !

Deux amis nous ont rejoints pour partager un repas soigneusement préparé par des mains invisibles...

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Grâce à Ramdane et Nourdine, les deux amis de Laïd, nous avons découvert la "zaouïa Tijjani"...

Puis le musée de Guémar... pas encore ouvert au public !

Trois amis, trois amoureux de leur oasis ...une merveille de complicité entre eux et d'accueil pour les inconnus que nous étions!

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Sur le chemin du retour vers Touggourt, nous avons aperçu les « coupoles » si caractéristiques de la région. Celles-ci ont été photographiées à Bousaada. On nous a expliqué que les toitures étaient ainsi profilées pour éviter l’amoncellement de sable. Par ailleurs, en s’enroulant autour des coupoles, le vent se transforme en « chasse d’air » qui expulse le sable !

Guemar

Nous avons fait un arrêt, ou plutôt des arrêts, l’un pour laisser passer un troupeau de chameaux, l’autre pour observer de plus près les puits qui bordent la route du désert... avant de rentrer plus tard que prévu.

Guemar
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la DCC, première association française d'envoi
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