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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 19:49

DSCN1023--Copier-.JPGHier 30 janvier          

 

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                              Sapin de Noël

 

 

 

 

 

 

 

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Laurier rose

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                       

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Nous vous avons préparé des coussins bien doux pour que vous puissiez profiter du paysage

 

 

 

 

 

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Aujourd'hui 31 janvierDSCN1025---Copie.JPG

 

 

 

 

 


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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 16:15

Cette semaine, nous avons exceptionnellement quitté Tibhirine mardi après-midi pour pouvoir participer à une session qui regroupait à la maison diocésaine d’Alger les « nouveaux arrivés dans l’Eglise d’Algérie » pour une information-formation sur deux journées… mercredi et jeudi. Du coup, notre chauffeur habituel, Jean-Marie, étant reparti sur Tibhirine jeudi matin, nous sommes restés sur Alger aussi vendredi, samedi et dimanche. Cinq jours consécutifs, ce qui ne nous était pas encore arrivé !

 

La session.

Elle regroupait une vingtaine de participants :

·         de France, de Syrie, de Papouasie, du Burkina-Faso, de l’Inde, du Mali, de Jordanie, d’Argentine, du Brésil. L’un des animateurs était espagnol.

·         des prêtres et des religieuses de diverses congrégations religieuses, des célibataires consacrées, des célibataires, des couples, un diacre…

·         des hommes et des femmes, âgés de 25 ans à 75 ans environ.

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Le programme a commencé par un tour de table où chacun se présentait. Classique ! Mais nous avions la consigne de ne pas utiliser des mots déclarés « tabous ». Par exemple : diocèse, stage, mariage, église, dialogue, islam, rencontre, etc. Ceux qui sont tombés dans le panneau ont eu un gage ! L’ambiance était créée dès le début.

 

DSCN0989Ensuite, par petits  groupes de six personnes, dont un groupe anglophone, nous sommes partis à la découverte de l’Algérie  à travers l’analyse comparée de cinq magazines algériens écrits en Français. Nous y avons découvert surtout un grand écart entre l’image relayée par ces journaux et la réalité que nous avions rencontrée depuis notre aphoto-drapeau-algerierrivée.

 Dans ces deux jours, nous avons eu des conférences sur l’Algérie d’aujourd’hui, l’Eglise en Algérie, l’islam et les témoignages de différentes personnes.


Ce qui m’a frappée, moi, Anne, c’est l’insistance avec laquelle notre évêque, Mgr Bader, nous a dit : «  L’Eglise d’Algérie c’est vous ! » et c’est la recherche exprimée par un prêtre sur ce que l’Eglise doit vivre aujourd’hui… ce n’est plus le temps des colonies, ce n’est plus l’absence des français et ce n’est pas la présence d’une Eglise pendant les années noires… Vers quoi va l’Eglise d’Algérie ? A quoi est-elle appelée ? Que voulons-nous vivre ensemble, nous qui formons cette Eglise ?

 

Moi, Hubert, j’en ressors avec une certaine inquiétude pour l’avenir de ce grand pays si riche en ressources naturelles et en compétences humaines sous-utilisées. Quand l’eau, le pétrole et le gaz viendront à manquer, que deviendra la situation sociale déjà extrêmement fragile si des mesures énergiques ne sont pas prises dès maintenant ?

 

Nous avons aussi  regardé ensemble le film « Rachida »…  assez terrifiant pour montrer ce qui s’est vécu ici entre 1994 et 1999… Il aurait fallu un débat à la suite du film… plutôt qu’une nuit ! Plusieurs n’ont pas dormi ! Mais ce film a été important pour nous car nous comprenons mieux l’ambiance dans laquelle vivaient  les algériens. Aujourd’hui ils n’en parlent qu’à demi-mots ou par des formules rapides qu’il faut saisir au vol !

  

Le vendredi

Pour les chrétiens qui vivent en Algérie, c’est le vendredi que sont organisées et vécues la plupart des eucharisties dominicales. Les communautés se rassemblent le jour de la prière musulmane mais célèbrent avec la liturgie des dimanches.

Pour notre premier vendredi à Alger, nous avons ainsi participé à une messe qui rassemblait les « paroissiens » qui fréquentent habituellement la maison diocésaine, c'est-à-dire une bonne centaine de personnes. Cette eucharistie a lieu chaque vendredi à 11h30.

J'étais d’homélie pour la première fois en terre algérienne. Monseigneur Bader a présidé l’eucharistie, en la concélébrant avec sept prêtres… Dans le choeur, il y avait aussi un diacre !

   

 Le samediP1010162.JPG

Avec un léger retard  sur le calendrier officiel des Eglises, un rassemblement œcuménique a été organisé au temple de l’Eglise adventiste ce samedi à 14 heures.  Nous étions autour de 120 personnes. Outre les adventistes, nous avons trouvé les catholiques bien sûr, les anglicans, les orthodoxes, les réformés. Mais aussi algériens (arabes ou kabyles), afrikaner, zimbabwéen, tanzanien, béninois, syrien, indien, albanais, jordanien, français, etc. La prière pour l’unité des chrétiens rejoignait la recherche de dialogue entre langues et peuples.  


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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 17:06

Les jeunes de l’aumônerie de notre paroisse se sont jumelés avec nous ; dans le commentaire de l’article « Nos compagnons » sur notre blog, ils nous posent toute une série de questions. Vous pouvez les consulter. Nous allons essayer de répondre à tout . Si vous avez des informations de votre côté, vous pouvez aussi compléter nos réponses en déposant votre propre commentaire.

 

1-  A qui appartiennent les autres tombes visibles sur les photos ?

 

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Habituellement, les moines sont enterrés là où ils meurent. En principe, leurs corps ne sont pas mis dans un cercueil. Ils sont enveloppés d’un linceul et mis en terre. Rien n’est mis sur leur tombe: ni dalle, ni plaque (sauf leur nom de religieux), ni fleurs.

Le monastère de Tibhirine a été fondé en 1938. Beaucoup de moines y on vécu. Quelques-uns sont décédés sur place et y ont été enterrés. Ils ne sont pas très nombreux parce que les malades étaient généralement rapatriés dans leur pays d’origine avant de décéder.  On ne trouve donc les tombes que de ceux qui n’ont pas été rapatriés à temps. Ce sont donc leurs tombeaux qui sont visibles.

Parmi eux, il y a ceux qui sont décédés entre 1938 et 1996. Et puis, devant, avec des plaques plus neuves, on trouve les tombes des sept moines qui ont  été enlevés par des ravisseurs armés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 et retrouvés morts fin mai de la même année.

La ferveur populaire est à l’origine des fleurs qui ont été plantées au pied de leur tombes. Du coup, les plus anciens ont bénéficié de la même attention. Toutes ces plantes devraient fleurir au printemps.

 

2- De quelles nationalités sont les principaux visiteurs?

Entre le 14 décembre 2011 et le 20 janvier 2012, nous avons reçu 269 visiteurs.

73% d’entre eux sont algériens. Certains parlent ou comprennent le français, surtout ceux qui vivent en France et sont revenus au pays pour la fin d’année. D’autres se font traduire les commentaires. Les uns viennent en mémoire des moines dont ils se souviennent ou dont ils ont entendu parler par un membre de leur famille. D’autres viennent en touristes.

Les autres visiteurs sont des français, des allemands, des anglais, des néerlandais, des autrichiens et même une femme biélorusse. Sans doute verrons-nous encore d’autres nationalités…

 

3- Dans quel état était le monastère quand vous êtes arrivés ? et le jardin ?

4- A part Jean-Marie, d'autres personnes vous aident-elles pour l'entretien du monastère?
Trois personnes travaillent en permanence à l’entretien du monastère et des sept hectares cultivables qui l’entourent : Jean-Marie, un français, ingénieur agronome et prêtre ; Youssef et Samir, deux salariés qui habitent Tibhirine. Des hommes sont aussi embauchés à la journée pour des travaux ponctuels où il y a besoin de plus de main d'oeuvre.

La priorité de Jean-Marie est l’entretien du verger qui compte 2 500 arbres, (85% de pommiers) et qui est la ressource principale de l’exploitation.

 

Jean-Marie sur le tracteur.

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Quand ils en ont le temps, tous les trois entretiennent le jardin autour des batiments du monastère qui n'est donc pas « à l’abandon ». Mais dans un jardin, il faut toujours désherber, tailler, bêcher, planter, couper, etc. Ce n’est jamais fini.

Ils peuvent aussi consacrer une partie de leur activité à la conservation des bâtiments. Ceux-ci sont dans un triste état car ils ne sont plus habités et il y a beaucoup à faire. Certains travaux de nettoyage, maçonnerie, électricité, peinture, etc. peuvent être réalisés. Il est aussi nécessaire de recourir à des professionnels pour des tâches plus spécialisées.

Nous, nous pouvons participer activement aux travaux de jardinage et de « conservation » des bâtiments. La semaine dernière par exemple, nous avons commencé à remplacer 20 vitres qui étaient cassées. Cela suppose d’enlever les carreaux cassés, de gratter l’ancien mastic, de peindre les cadres, d’ajuster les vitres, de les placer et de mettre du mastic neuf. Ceci parfois dans des positions élevées ou acrobatiques !

La semaine précédente, nous étions dans la peinture de portes...

Yves prépare les surfaces à peindre

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On parle plutôt de conservation que de restauration. Des amis du monastère viennent de l'étranger passer quelques jours pour apporter une contribution. Ainsi Yves a participé aux travaux d'amélioration des toilettes. Odile est devenue cette semaine "grand chef vitrier". 

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Odile et Anne posent une vitre

 

 

 

 


4- Êtes-vous loin du plus proche village?

Oui et non. Le hameau de Tibhirine s’est développé quasiment aux portes du monastère. Il compte environ 70 familles. Nous ne les connaissons pas encore. Mais nous savons que toutes nous ont repérés et identifiés. Nous avons quelques contacts, notamment avec les salariés du monastère, les gardes qui résident juste à côté (avec lesquels nous sommes montés à la vierge N.D. de l’Atlas) et l’épicier local qui tient le seul commerce dans ce coin de montagne.

Actuellement, trois bâtiments sont en cours de construction à Tibhirine : une grande mosquée, une salle multisports et un centre culturel pour les jeunes.

Mais Tibhirine fait partie du village de DrassMar, autrefois appelé Lodi, qui est un peu plus éloigné.

Nous sommes à 8 kilomètres de la ville de Médéa. C'est là que nous descendons en voiture avec Youssef pour faire des courses.

 

5- La galette préparée pour vous par la famille algérienne était-elle bonne?

Oui. Mais n’imaginez pas une galette comme notre galette des rois !

Il ne s’agit pas d’un gâteau, mais d’un pain dont la mie a peu levé. Il a l’avantage de rester frais plus longtemps que les habituelles baguettes de pain, très largement consommées ici comme en France. Des enfants en vendent sur le bord des autoroutes parce qu’elles sont très prisées des algériens.

A côté de cette galette, nous avions eu aussi des petits gâteaux délicieux et vraiment sucrés.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 13:17

Quels animaux à Tibhirine ?

 

Un petit rouge-gorge suit Paddy dans tous ses travaux de jardinage ; il sautille à 2 ou 3 mètres de lui… Il est toujours là.

DSCN0842.JPG Si Paddy change de coin, s’il bêche dans le jardin intérieur ou dans l’allée derrière l’église, le petit rouge-gorge le retrouve et vient picorer près de lui. DSCN0835.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Des pigeons roucoulent sur les toits. Ils se posent dans tous les trous.

Ils font des dégâts dès qu’il y a un carreau cassé , car ils entrent dans les pièces et s'y installent un peu trop. Cette semaine nous allons remplacer beaucoup de vitres qui sont cassées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des chats se chauffent au soleil ou se bagarrent entre eux.

Souvent j'en vois un perché dans les arbres, il se met loin des autres chats qui le guettent  en bas pour se battre avec lui ; et, en ce moment, ils miaulent très fort la nuit.

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Les moutons dont s’occupe Samir  habitent dans une des granges du monastère. Ici dans la montagne, il y a beaucoup de moutons et de chèvres; on croise souvent des hommes avec leurs petits troupeaux ...

Et, dans la plaine au bord des grandes routes ou de l'autoroute, ce n'est pas rare d'en trouver !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien cachées dans les feuilles ou dans la terre on trouve des tortues …pour le moment trop petites pour s’asseoir dessus ! (comme l'a fait Maëlie sur des très grosses tortues)

 

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Bien sûr, il y a aussi des merles, des abeilles, des bourdons… En ce moment les bourdons font un bruit terrible dans un amandier (ils bourdonnent !).

N’oublions pas les rats dans les caves… Youssef en prend régulièrement pour essayer de s’en débarrasser. Il ne les élève pas ( comme Olivier, un de nos gendres) ! Il les prend au piège de la colle !

 

Quand nous repartons en voiture vers Alger, nous voyons pas mal de chiens errants... Et à Tibhirine ces chiens ont attaqué toutes les poules de Samir.

 

Dans la montagne, on retrouve des petits ânes blancs et gris très chargés… J’essaierai de vous en photographier un. (Ils sont moins gros que Gaspard, l'âne de Blandine et Matthieu)

 

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Et dans les gorges de la Chiffa, c’est le rendez-vous des singes.

Il y a beaucoup de monde pour venir les voir.

Je n'ai pu prendre qu'une photo rapide en voiture,

mais peut-être les voyez-vous avec les gens qui viennent les nourrir.

Nous traversons les gorges de la Chiffa pour rentrer sur Alger ou pour monter à Tibhirine; c'est un lieu très visité.

 

 

 

 

 

 

Nous étions ravis de vous avoir tous revus sous Skype : 6 petits-enfants le vendredi soir et 5 autres le samedi c'est merveilleux pour nous!


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Voilà pour finir le chapitre des animaux un petit oiseau en  mozaïque au milieu des ruines dela ville de Tipaza ; il est assez abimé car tout le monde marche dessus ; vous pourrez essayer de le redessiner.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 13:14

Qui vient au monastère ?

 

Depuis le 2 janvier nous avons accueilli plus de 100 personnes sur 12 journées !

Elles sont venues en 19 groupes : le groupe le plus nombreux était composé de 28 visiteurs.

Sinon ce sont des familles, des amis en petits groupes de 2 à 6.

 

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Plan adapté du livre de John Kiser "Passion pour l'Algérie"

 

 

 extrait de la BD  "Une vie donnée à Dieu et aux hommes" éditions du Signe - parue en 2011

  375 vue sur la BD

 

 

 

 

 

 

70 sont des algériens. Quant aux autres, c’est un défilé du monde !  Autriche, Allemagne, Biélorussie, Angleterre, France, Pays-Bas…  Et nous attendons  le Canada…

 

 

Des visites touchantes de femmes avec lesquelles nous ne pouvons communiquer que par quelques mots et beaucoup de gestes … Vous comprenez tout de suite (ou presque !) qu’elles se sont fait soigner par frère Luc. Alors là, tout le vocabulaire sur la bonté, les miracles… ne suffit plus !

 

D’autres visiteurs sont venus après avoir consulté le site informatique (Monastère-Tibhirine). Ou ils ont vu le film « Des hommes et des dieux » et veulent voir les lieux par tourisme ou pour faire mémoire.En général, les algériens n'ont pas vu le film mais le souvenir des moines ou ce qu'ils en ont entendu dire par leurs parents les attire ici.

Pour certains, c’est une visite spirituelle. Nous les sentons recueillis, touchés. Il y a des recherches de foi ; pour d'autres, la vie des moines constitue un vrai questionnement. D'autres encore visitent  rapidement, mais ils sont peu nombreux dans ce cas.

Il  y a aussi, ceux qui veulent revoir Jean-Marie « le jardinier » ou Jean-Paul qui a assuré l’accueil pendant six mois l’hiver dernier ..

 

Les questions sont diverses :P1010045.JPG

 

Etes-vous musulmans ?

Vous-êtes seuls, ils n’y a plus de moines ?

Combien de fois par jour priez-vous ? et les moines ?

Dans quelles attitudes priez-vous ?

C’est quoi le geste que vous faites sur vous pour prier ?

Pourquoi les moines mangeaient-ils en silence ?

Peut-on venir quelques jours ? faire une retraite ?

De quoi vit le monastère ?

Quelles sont les cultures ?

Et vous vivez-là tous les jours ?

Est-ce que je peux revenir ?

A quoi servait ceci ? ou cela ?

Y a-t-il un médecin ici ?

De quand date cette maison ?

Est-ce que je peux sonner la cloche ?

Cisterciens ou trappistes ? c’est quoi les différences ? (Merci à vous lecteurs de donner votre avis…)

Est-ce que je peux voir une bible ?

 

Donc des questions de fond … des questions d’organisation ou des questions de touristes. A nous de répondre ! Nous savons que nos réponses seront répétées, ce qui nous oblige à les mûrir un peu. Quelquefois, il nous semble que, derrière les questions, c'est notre simple présence qui interroge...

Nous avons aussi  la joie  de pouvoir prendre un repas ou un café avec quelques-uns en nous mettant plus au chaud. A condition qu’ils parlent ou comprennent le français. Là les échanges sont plus personnels. Pour nous, c’est très tonifiant. Nous recevons beaucoup de ces visites qui nous questionnent ou nous apportent de quoi enrichir notre vie .

 

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Et il y a  aussi les visites très locales liées à la vie sur place:  celui qui vient prendre un café à 9h30, celui qui vient remplir sa citerne d’eau tous les jours, le plombier, le menuisier, les hommes qui ont une journée de travail avec Jean-Marie, etc. Chacun frappe à grand coups sur le portail ou « gueule » à grands cris : «  Youssef ! Youssef ! »…  A nous de les entendre… même quand nous sommes en train de repeindre des portes à l’autre bout du monastère ! Heureusement, ils sont tous très patients et attendent ! les Algériens sont riches de temps ! Ils ont le temps !

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 13:12

 

 Grâce à Bruno et Clémence, Français travaillant à Alger, nous avons visité ce haut lieu archéologique qu’est Tipaza à environ 70 kilomètres  d’Alger, au bord de la mer. L'Algérie compte sept lieux classés au patrimoine mondial par l'Unesco, dont Tipaza. 

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En famille, un repas au restaurant , dehors bien sûr ! on est le 14 janvier

 

 

 

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                                             Les deux fours en plein air

 

 

 

 

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Le restaurant donne sur une plage ;

on aperçoit la ville actuelle de Tipaza

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Quelques photos vous en diront plus que nous sur ce site que nous avons visité sous un grand soleil… Ici on peut marcher sur les mosaïques, grimper sur les vieux murs. C’est un grand espace public … étonnant !

 

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  Rues, temples, basilique, cirque… de l’époque :

« du Vesiècle av. J.-C. : c'est de cette origine que la ville tire son nom qui signifie « lieu de passage » ou « escale ». Mais le plus plausible, Tipasa est la déformation du mot berbère "Tafsa" qui signifie le grès ou la pierre calcaire…

La ville connaît son essor sous le roi numide Juba II et devient avec Caesaria (actuelle Cherchell) l'un des foyers de la culture gréco-romaine en Afrique du Nord. Tipasa avait alors le type de la ville punique car elle se situait dans l'aire d'influence de Carthage.

À la fin de la troisième guerre punique et le siège de Carthage en 146 av. J.-C., Rome annexe la Maurétanie (devenue aujourd’hui le Maghreb).

 

 

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Sous l'empereur romain Claude 1er, en 39, Tipasa prend le statut de municipe latin  et se dote d'une muraille longue de plus de deux kilomètres. Hadrien éleva par la suite Tipasa au rang de colonie honoraire. À la fin du IIe siècle, la ville connaît son apogée avec une population qui s'élève, selon les estimations de Stéphane Gsell, à 20 000 habitants.

Au deuxième siècle, cette cité romanisée s’agrandit vers l’ouest aux dépens d’une ancienne nécropole punique. Bien qu’elle fût entourée d’une longue muraille de 2 km, cela n’a pas empêché sa destruction en l’an 430 par les Vandales menés par Genséric. »

 

"D'après  Wikipedia"

 

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  Sur la colline, on aperçoit la basilique avec ses arcades.

 

 

 

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Les cirques, les théâtres, les acteurs et les spectateurs.

 

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N'oubliez pas le guide !

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 13:10

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Jeudi 12 janvier : Avec Yves qui est venu passer huit  jours ici, nous décidons de monter jusqu’à la statue de Notre-Dame de l’Atlas au sommet de la montagne qui surplombe le monastère. Il faut passer de 997 à 1 300 mètres d’altitude. Nous demandons aux gardes communaux si l’un d’eux peut nous accompagner jusque là-haut. Aucun problème. Le temps est clair et froid.

 

Nous partons donc vers 10 heures, précédé de notre guide. En fait, nous apprécions d’être accompagnés car il existe un risque réel, …celui de ne pas trouver le bon chemin ! Après une demi-heure de montée sur des sentiers rocailleux au milieu des buissons, nous débouchons au pied de Marie qui domine toute la vallée. Cette statue, très abimée, est la même que celle qui se trouve au sommet de Notre-Dame d’Afrique à Alger.

 

 

Nous avons un merveilleux point de vue sur le village de Tibhirine en contrebas.


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Nous prenons le temps d’admirer le panorama qui s’offre à nous.


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On reconnaît facilement la petite ville de Tamesguida, caractéristique par sa forme un peu triangulaire. C’est là qu’en 1993, juste avant Noël, douze ouvriers croates avaient perdu la vie, victimes de la tension et de la violence qui régnaient alors en Algérie. Au dessus de cette ville, un prêtre vivait en ermite dans la montagne, il faisait partie des proches des moines disparus. Aujourd’hui, Robert  habite à Tamesguida.


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Nous venons de le rencontrer puisqu’il est monté à Tibhirine cette semaine avec des amis algériens, drapé dans sa « cachabia » (le manteau local) pour affronter le froid. Robert a plus de 75 ans. Il parle couramment la langue locale mais n’en pas pour autant oublié son français, heureusement pour nous ! Il nous a longuement parlé des moines, de sa vie d’ermite et de… sa maman qui vit en Vendée et qui suit fidèlement l’évolution de son « petit »  à distance.

Cette rencontre nous a beaucoup touchés. La paix et la douceur qui émanent de cet homme ne peuvent nous laisser indifférents.

 

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 20:42

La semaine dernière, nous avions été invités par une famille du village de Tibhirine. Et c'est lundi dernier que nous avons été reçus. Notre hôte est venu nous chercher au monastère. Avec lui, nous avons d'abord visité une maison en construction. Puis il nous a accompagnés jusque chez lui. Là, son épouse nous attendait, avec leurs deux filles et une nièce (3, 4 et 6 ans environ). La grand-mère nous accueillis dans un petit salon. Elle nous a embrassés comme étant de la famille. Nous avons été invités à nous asseoir sur une banquette-canapé, tandis que la grand-mère s'asseyait sur un coussin au sol et que les petites filles jouaient les curieuses et les timides en même temps. Nous avons échangé dans un français sommaire en y mêlant les rares mots d'arabe dialectal que nous avons appris. La maîtresse de maison nous a servi un café au lait, des petits gâteaux au miel et une galette de pain non levé. La télévision diffusait une émission en langue anglaise, sous-titrée en arabe. J'ai pu convaincre une des petites filles, encouragée par sa grand-mère, de venir sur mes genoux. Je lui ai raconté la comptine "A cheval mon maître..."  en la faisant sauter d'abord au pas, puis au trot et enfin au galop dans de grands éclats de rire...  Au moment où nous allions partir au bout d'une bonne demi-heure, la grand-mère nous a offert une galette de pain qui avait été spécialement préparée à notre intention.

 

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  La galette.

 

 

 

 

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Sur le chemin du retour, toujours accompagnés de notre hôte, nous avons pu visiter la mosquée en construction juste à côté du monastère.

 

 

 

La route principale et la mosquée

 

 

Comme nous n'avions pas osé emporter notre appareil photo, nous sommes retournés le lendemain pour prendre quelques vues du village et de la rue principale. Les maisons les plus anciennes sont construites en quatre parties qui laissent un espace intérieur carré dans lequel les femmes peuvent évoluer à l'abri des regards car les femmes restent le plus souvent à la maison.

Les constructions plus récentes aujourd'hui ne sont plus fermées sur elles-mêmes ; elles n'ont pas de toiture comme si elles étaient dans l'attente d'un étage.  Dans chaque maison il y a une famille mais cela peut être les grands-parents et plusieurs de leurs enfants mariés et donc pas mal de petits-enfants sous le même toit.


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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 21:10


 

Après avoir lu  un article de journal qui a pour titre : « Un diacre d’Ille-et-Vilaine au monastère de Tibhirine » avec la photo de notre blog, coupée en deux, où seul Hubert apparait,  je voudrais faire un ajout…

Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris !

 

C’est un couple qui est parti !!! C’est, en couple, que nous sommes en Algérie !

Et même devrait-on dire :

« En septembre, cinq couples et un célibataire d’Ille-et-Vilaine sont partis »

Ils sont partis avec la DCC , les spiritains ou par la Fidesco et il y a sûrement eu des départs par d’autres ONG :

Jean-Baptiste et Elizabeth de Dinard sont partis au Congo avec les spiritains.

Eric et Clotilde de Rennes, sont partis au Congo par la FIDESCO.

Avec la DCC :

Olivier et Alix, de Louvigné-Du-Désert, sont partis en Centrafrique comme éducateur et infirmière ;

Benoit et Cécile, de Bain de Bretagne, sont au Burkina, tous les deux enseignants ;

Cédric, parti de Rennes, est à Djibouti comme directeur d’école ;

Jean-Rémi et Aude, de Rennes, mariés fin juillet, sont en Haïti comme gestionnaires ;

et nous deux, Hubert et Anne, nous  sommes arrivés en Algérie.

 

Partir comme volontaires pour la solidarité n’est pas réservé aux diacres. Lors de notre session de préparation au départ, nous avons vu que nous sommes tous  invités à donner du temps pour  d’autres … quels que soient notre âge et notre situation. Nous avons rencontré des gens très divers, âgés de 25 à 65 ans, qui partaient pour des postes on ne peut plus variés !

 

Oui , nous sommes partis en tant que couple et je tiens à cette appellation pour plusieurs raisons :

 

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- Comme nous l’expliquons dans un des premiers articles,  c’est une décision que nous avons prise en arrivant à la retraite. Elle entre dans une large réflexion sur ce que nous  voulons vivre en couple dans cette nouvelle phase de vie qui se présente à nous.

- Depuis notre mariage, nous avons souhaité que notre couple ait sa place en Eglise et que les couples ne soient pas seulement vus comme des « parents d’enfants » ou comme deux  baptisés qui s’engagent chacun de leur côté. Il nous semble important que la réalité du mariage soit visible dans les engagements d’Eglise ;


 

- Hier la lecture d’un livre m’a confortée dans cette direction.  C’est un prêtre  ordonné pour le diocèse d’Oran qui parle en 2010 :  « En ce qui concerne  l’Eglise présente en Algérie, nous avons perdu au cours de ces années ce qui restait de nos communautés chrétiennes et en particulier la quasi-totalité de nos laïcs. Dans nombre d’endroits,  notre Eglise s’est donc réduite à ses seuls permanents, prêtres et religieuses, au risque de donner une image très partielle d’elle-même. L’Eglise catholique ne serait-elle composée que de célibataires ? Certains jeunes algériens, ne rencontrant concrètement que des prêtres et des religieuses finissent par le penser. La rencontre avec des couples, des familles chrétiennes est devenue rare. »

Bernard Janicot  «  Prêtre en Algérie »  -Edition Karthala - 2010


- En plus, dans ce pays qu’est l’Algérie, je vous assure qu’il faut faire une place aux femmes !

Un couple, venu récemment ici, avait, sur le trajet, joué avec les enfants au jeu « le premier qui voit une voiture rouge, un chien, un camion… etc. »  Ils avaient fini leur jeu dans Médéa en disant « le premier qui voit une femme… »

Je vous le dis avec humour mais, faites le marché sur Médéa, circulez tout simplement dans les rues… vous apercevrez peut-être des femmes, mais bien peu et souvent voilées ... Vraiment  elles passent inaperçues.  (exception faite à Alger).

Si vous demandez « combien avez-vous d’enfants ? »  voici une réponse que nous avons eue : « Six en tout » …Cette femme voyant qu’elle parlait à des Français avait osé inclure les filles dans sa réponse … si elle avait été interrogée par un Algérien, elle aurait répondu « trois garçons » …  et tant pis pour les filles !

Aujourd’hui a lieu une sépulture à Tibhirine, nous voyons la foule entrer dans la mosquée puis aller au cimetière ; la foule …. Vraiment ils sont très nombreux mais, que des hommes !

 

 

Je n’oublie pas pour autant qu’Hubert est diacre ; il part aussi en tant que diacre et notre évêque a accepté de « le mettre à la disposition de l’évêque d’Alger » .

Ici toute l’Eglise vit la diaconie en étant insérée dans la vie quotidienne d’une société musulmane, en étant signe de l’Amour de Dieu pour tous les hommes. Nous sommes émerveillés de ce que nous voyons vivre.

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Merci à ceux qui ont tenu à annoncer notre départ, Merci aux journalistes qui donnent des infos sur la vie de l’Eglise. … pardon pour mon « coup de gueule ».

MAIS…..  dans l’Eglise comme au Maghreb …  n’oubliez pas les femmes !!!

 


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Qui sommes-nous ?

nous deux

 

Anne et Hubert Ploquin

VSI: Volontaires pour la solidarité internationale

partis avec la DCC :

Délégation catholique pour la coopération.

 

Mariés depuis 38 ans, nous avons 5 enfants

2 gendres et 2 belles-filles

12 petits-enfants...

La DCC

la DCC, première association française d'envoi
de Volontaires de Solidarité Internationale.

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