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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 15:17

Comme chaque année, les différentes communautés catholiques du diocèse d’Alger ont été conviées à un grand rassemblement. De Ténès, Tizi-Ouzou, Boumerdès, Blida, Alger et sa périphérie, elles ont convergé jusqu’à la maison diocésaine ce vendredi 19 octobre, regroupant deux cents personnes environ. Pour participer à ce temps fort diocésain, nous avions quitté Tibhirine à 7 heures et rejoint la capitale sans encombres dans une circulation très fluide.

 

Nous avons retrouvé des étudiants de différents pays d’Afrique noire, des familles de Français vivant en Algérie depuis très longtemps ou expatriés temporaires pour raison professionnelle, les prêtres et religieux étrangers installés dans le pays depuis plus ou moins longtemps, quelques Algériens, essentiellement Kabyles, des visiteurs de passage, des volontaires de différents organismes… tout à fait représentatifs de la réalité ecclésiale du pays.

 

La journée était centrée sur le démarrage de "l’année de la foi" lancée par le pape à l’occasion du 50ème anniversaire du concile Vatican II.

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Après l’accueil des différentes délégations et les mots de bienvenue prononcés par Christian (vicaire général) et Mgr Ghaleb Bader, Julien (curé de la cathédrale) a évoqué la figure de quelques saints martyrs algériens un peu méconnus.

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Puis des groupes se sont formés dans le jardin pour échanger sur une des cinq questions proposées à tous. Dans deux groupes pourtant différents, Anne et moi, nous avons ainsi échangé sur le même thème : « Qu’est-ce que la sainteté pour nous ? ».

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De leur côté, les enfants ont bénéficié d’une animation spécialement adaptée.

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Nous avons pu ensuite circuler dans deux salles d’information. La première présentait quelques mouvements et associations de l’Eglise d’Alger, l’autre une exposition remarquable réalisée par l'Eglise Evangélique sur la Bible.

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Le temps était idéal pour le repas champêtre organisé dans les jardins de la maison. Il y eut beaucoup d’échanges, de rencontres, chacun aimant retrouver ou découvrir les uns et les autres.

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L’après-midi a fait place à une messe très chantante, dansante, colorée et dynamique très universelle par ses chants et son animation.Les chorales des différentes communautés ont été dirigées successivement par leurs différents chefs de choeur... 20121019 (85) (Copier)

 

 

 

 

 

 

Les soeurs indiennes ont fait monter l'encens devant l'autel à l'offertoire. 20121019 (52) (Copier)

 

 

 

 

 

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Jean-Paul, prêtre du diocèse, nous a entraînés dans une danse d'action de grâce avant l'envoi final...

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:40

 

Cette semaine, nous avons fêté la Saint Luc (qui était médecin avant d’être évangéliste) avec une pensée toute spéciale pour tous ceux d’entre vous qui travaillent dans le monde de la santé. 

Nous profitons de cette occasion pour vous dire quelques mots du moine de Tibhirine le plus connu dans la région de Médéa : frère Luc, le médecin, « Frèlou » comme l’appellent les Algériens. (N’hésitez pas à aller sur le site des moines qui vous donnera d’autres indications.)


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Combien de fois entendons-nous : « J’ai été soignée par frère Luc », « Mes parents venaient voir frère Luc », « Ma mère, m’a amené ici, quand j’étais petit, pour me faire soigner par frère Luc », « J’ai accouché avec frère Luc », « Frère Luc m’a soigné »  et nous avons aussi quelquefois : « J’ai travaillé avec Paul Dochier », « Paul Dochier avait un excellent diagnostic » …Là ce sont les médecins et pharmaciens qui s’expriment.

Nous avons eu la question  « Etait-il vraiment médecin ? N’était-il pas un marabout ? » Devant notre réponse, cette femme a ajouté : «  Pourquoi les médecins ne nous guérissaient-ils pas et lui il nous guérissait ? »


Paul Dochier est né « à l’aube du premier conflit mondial »[1] le 31 janvier 1914. Il soutient avec succès sa thèse de docteur en médecine le 4 avril 1940 à Lyon puis termine ses obligations militaires dans le sud marocain, ce qui lui donnera l’amour du Maghreb..

« Libéré des obligations militaires le 7 décembre 1941, il entre alors complètement dans la vie monastique à Aiguebelle ; … le 3 décembre 1942 il prend l’habit de frère convers, auquel il restera attaché toute sa vie, choisissant de le rester même après les évolutions post-Vatican II. Mais, s’étant porté volontaire pour aller remplacer un médecin père de famille nombreuse dans un camp de prisonniers en Allemagne, il part le 26 avril 1943 pour l’Oflag VIA, dans la Ruhr, où son beau-frère, Charles Laurent, est également prisonnier. Au cours de cette captivité, il soignera particulièrement des prisonniers russes allant jusqu’à partager avec eux une quarantaine pendant une épidémie de typhus dont il sera lui-même atteint.

Le 5 juillet 1945, libéré, il rentre en France et, après un mois dans sa famille, retourne à l’abbaye d’Aiguebelle. Après avoir prononcé ses vœux temporaires le 15 août 1946, il est envoyé à Notre Dame de l’Atlas, « fille » d’Aiguebelle. Il arrive en Algérie le 28 août 1946, jour de la Saint Augustin. »[2]Groupe-venu-d-Aiguebelle-sept1946.jpg

 

Luc participe à la vie du monastère  par différents travaux ; le soin des cochons et la cuisine ; mais, très vite, « il s’occupera d’un dispensaire tourné vers la population pauvre et sous-alimentée,  allant même soigner dans la campagne, au moins au début lorsque sa santé le lui permettait. Le 15 août 1948, à Tibhirine,  il fait profession solennelle comme frère convers. »[3]


Groupe arrivé d'Aiguebelle en 1946

Frère Luc est au 2ème rang, à droite

 

Il commence ses consultations et sa renommée se répand dans la région. Simultanément « il réalise pratiquement des enquêtes sanitaires sur l’état des populations à cette époque »[4]

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Le 19 mars 1953, devant les médecins de la Société médicale de Saint Luc à Alger, il fait une conférence intitulée : « Aspects médico-sociaux et religieux des salariés agricoles et de leur famille de la région de Tibhirine ». Pendant la guerre d’indépendance, il est enlevé avec le frère Mathieu par l’ALN en représailles de l’arrestation par l’armée française et de la mort d’un imam de Médéa pro-FLN. Souffrant d’asthme, les deux semaines de cet enlèvement sont pour lui une très dure épreuve physique et morale même si ils sont finalement libérés sans avoir subi de violences autres que d’aller de caches en caches dans la montagne. »[5]

Jusqu’en 1996, date de son enlèvement, il consacre toutes ses forces, parfois vacillantes, au soin des personnes qui se pressent au dispensaire tout au long de la journée.porte-du-dispensaire--Copier-.JPG

 

 

Entrée du dispensaire

 

 


Le 21 mai 1999, à l’occasion du troisième anniversaire de la mort des sept moines, le moine cistercien Ventura évoque la mémoire de Frère Luc en ces termes :

 

« La multitude des pauvres et des malades se pressant chaque jour à la porte du monastère lui donnait – lui qui souffrait souvent d’asthme - un aspect pensif, presque triste : « sa plus grande souffrance n’était pas la sienne, mais celle de ne pas pouvoir venir en aide aux autres qu’il voyait dans la détresse. Les derniers temps, c’était une des raisons pour lesquelles il voulait s’en aller. » (Fr. Jean-Pierre) Il profitait des longues nuits d’insomnie, étant donné que son asthme l’obligeait à dormir assis, pour lire ; il était sans nul doute celui qui lisait le plus dans la communauté et on reconnaissait en lui la sagesse et l’autorité de l’ancien.

« Frère convers » par vocation et de cœur (travail, prière et service au frère), ce qui lui donnait une grande liberté de mouvement puisqu’il n’était pas obligé à la prière au chœur où il se rendait rarement, de même ni aux réunions communautaires.[…]

 

Ce que j’apprécie le plus chez lui, c’est l’image tendre de Dieu qu’il nous a laissée ; il parle de « la magnifique injustice de l’amour », « d’être baigné dans sa tendresse », du « grand miséricordieux et grand pardonneur » ; « la mort, c’est Dieu » ; « la confiance en Dieu est une des qualités principales des chrétiens » ; « je vais frapper à la porte sans crainte d’être importun », etc.

Fr. Luc souffrait de voir tant de souffrances, souffrait dans son propre corps de l’asthme depuis des années et souffrait beaucoup de voir qu’une partie importante de la communauté ne voyait pas de bon œil son ministère de docteur, en le considérant comme chose d’extra-monastique… Et, malgré tout : « Au soir de ma vie, je ne regrette rien… Le rôle que j’ai joué ici-bas a été très effacé, j’ai été le dernier des mendiants. Pendant cinquante ans, j’ai vécu au milieu des pauvres et des écrasés de la vie. ». « L’enfant prodigue qui espère ouvrir une bouteille de champagne le jour même de laisser ce monde avant de boire le vin du royaume »…P2250254.jpg

   Une phrase de lui résume ses dernières années :

Ma présence ici n’est pas nécessaire mais peut être utile. Le 31 janvier 96, j’aurai 82 ans, je suis malade, cœur et poumons, mais tant qu’il reste un peu de jour, dans un contexte difficile, je me dois aux autres – aussi je ne peux quitter Tibhirine. « Que ton règne vienne ». Il ne faut pas rechercher ce qui est « sien ».


Frère Luc continue d’attirer … ils sont très nombreux à venir faire mémoire de « Frèlou » !20121011 (41) (Copier)

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Merci à P. et F. Laurent pour les photos anciennes

[1] « Frère Luc, la biographie », Christophe Henning et Dom Thomas Georgeon, 2011, Ed. Bayard, 215 pages.

[2] Site<http://www. moines-tibhirine.org>    dans: les frères/biographie des moines

[3] Ibid.

[4] « Frère Luc, la biographie »,.

[5] Site moines de Tibhirine biographie des moines

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 18:31

 Lorsque nous sommes à Tibhirine, les visiteurs étrangers s’annoncent en général quelques jours à l’avance par courriel ou par téléphone.  Ils arrivent pour la plupart vers 10 heures 30 ou 11 heures avec leur déjeuner et repartent vers 15 ou 16 heures. Certains souhaitent passer plusieurs jours soit pour participer sur place à des travaux divers, soit pour prendre un temps de retraite personnelle, soit pour vivre simultanément  ces deux dimensions.

Pour leur part, les Algériens  viennent souvent à l’improviste. Ils sont plus nombreux le vendredi que les autres jours et leurs horaires sont plus imprévisibles. Ils viennent plutôt dans l’après-midi ou carrément en fin de journée.

 

Tout cela nous laisse donc des disponibilités, à Tibhirine ou à Alger.

 Que faisons-nous de ces « temps libres » ? C’est selon…

Le plus simple est d’évoquer quelques-unes de nos activités récentes, les unes s’inscrivant dans l’habitude et la durée, les autres dans l’imprévu et l’occasionnel.

 

En voici un échantillon…

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  Peinture de volets au sol...

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Nettoyage des tuiles sur les toits...

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 Réfection de la toiture de l'ex-dispensaire...  

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  Aménagement

de l'ex- dispensaire...

 

 

 

 

 

 

  Cours d'arabe dialectal...

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notre professeur

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Récupération de sanglier...

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Auquel les musulmans ne touchent pas

et qu'il nous faut donc dépecer nous-mêmes...

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Feu de branchages...

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Accueil de Benoît et Laure, jeune couple, volontaire de solidarité internationale, et ramassage de pines de pin avec eux dans le jardin de la nonciature.

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Ramassage de pines de pin avec une famille en visite à Tibhirine.

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  Salon de coiffure en plein air...

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VSI: Volontaires pour la solidarité internationale

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Mariés depuis 38 ans, nous avons 5 enfants

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de Volontaires de Solidarité Internationale.

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