Nouveauté...
Aujourd’hui, ce sont des lecteurs habituels de notre site qui ont accepté de nous partager leurs impressions au cours de leur séjour ici, à Tibhirine. Jackie (de la région nantaise) est venu pour la semaine avec son épouse Jacqueline, et aussi avec André et Jacqueline (de la région de Périgueux). Depuis des années, nous faisons équipe ensemble avec deux autres couples qui n’ont pas pu se joindre à nous mais auxquels nous dédions tout spécialement cet article.( 5 couples = Club des cinq )
Jackie :
Depuis juillet dernier, ILS nous entraînent dans leur aventure. Depuis début décembre, nous les suivons presque pas à pas, de neige en canicule, de semailles en fenaison, d’incertitudes en enthousiasme.
Alors, oui, il nous a paru important d’aller vérifier sur place ce qui se "tramait" réellement autour et dans ce mythique monastère de Tibhirine.
Un jeune algérien, Jacqueline, André, Anne,
Jackie, Jacqueline ; au fond, le monastère.
Tous les quatre, nous avons découvert un lieu de rencontres, de recueillement, d’émerveillement. Durant les quelques jours passés ici, nous avons croisé, salué des personnes que, dans d’autres lieux, je qualifierais "d’extrêmes" : Monsieur l’ambassadeur et un ouvrier agricole ; une jeune femme algérienne pétillante et volontaire ; un français, bientôt retraité, venu accompagner Michel, ancien camarade de séminaire de Christian de Chergé.
Michel célébrant l'Eucharistie
Michel avec André et Jacqueline lors du repas.
Nous avons pu échanger avec des examinateurs du Bac algérien, venus au monastère après leur journée d’épreuves bachelières.
Anne et Hubert accompagnent les visiteurs venus seuls, en couple ou en groupe. Ils essaient de faire passer, toujours et encore, le message que les moines ont voulu laisser en terre algérienne : la prière, le travail et la vie de relations avec les habitants d’ici.
avec Nadira
et, avec Grégoire, Simon et Fanny
Si le circuit de visite commence par la chapelle, nous avons vu des personnes revenir en ce lieu avant de repartir. Chrétiens ou musulmans constatent que le lieu est simple et invite au recueillement.
Tibhirine restera pour nous un lieu de paix et d’ouverture. Les moines voulaient que ce soit une présence de priants parmi d’autres priants en terre algérienne. Jean-Marie, le prêtre "jardinier de Tibhirine", Anne et Hubert, et d’autres qui assurent l’accueil ici, poursuivent ce que les moines ont commencé. Nous avons été témoins du rayonnement de Tibhirine en Algérie et au-delà. Il est à souhaiter que ce lieu ne soit pas perçu comme un musée qu’on visite, mais un lieu de ressourcement. C’est un lieu qui vit.
Jackie.
Souhail le fils de Youssef
dans les bras de sa maman
Jacqueline D. :
Aujourd’hui nous sommes invités par Sami pour visiter sa maison qu’il est en train de construire. En descendant dans le village, nous sommes interpellés par les enfants d’un joyeux "bonjour " avec un grand sourire. Nous saluons des hommes qui ont travaillé avec les moines ; nous sommes touchés par leur accueil, leur poignée de main ferme, leurs yeux pétillants, leur accolade ; ils sont heureux que nous soyons là.
Sami nous accueille dans la maison de famille où nous attendent ses parents qui nous expriment avec beaucoup de chaleur leur joie de nous recevoir, leur reconnaissance exprimée par des embrassades. André avec son côté méridional peut se laisser aller à sa chaleur naturelle et il ne s’en prive pas ! Nous dégustons galettes, gâteaux, café au lait. Nous ressentons beaucoup de joie, de bonheur ; les petits enfants viennent nous embrasser très spontanément…
A chaque rencontre, les moines sont très présents dans les échanges ; on mesure l’impact qu’a eu leur présence, la maman de Sami est heureuse de nous dire qu’elle a appris le français avec le frère Amédée ; de même Ben Ali, qui nous a invités à nous arrêter chez lui, a appris la plomberie et l’irrigation avec frère Paul ; il est fier de nous montrer son jardin. Nous repartons les bras chargés de délicieuses galettes confectionnées par son épouse. Nous sommes émerveillés par ces rencontres chargées d’amour et de générosité.
Jacqueline.
Nos amis sont arrivés pour la cueillette du tilleul et des cerises. Avec eux, nous avons partagé le travail, les repas, la détente... et vécu beaucoup de temps d'échanges et de rire !